L’ADDEC rend hommage à Ernest Ouandié
Ce Vendredi 15 Janvier 2016, l’ADDEC (Association pour la Défense des Droits des Etudiants du Cameroun) s’est rendue sur la tombe d’Ernest Ouandié à Bafoussam.
A 10 heures 45 minutes, la délégation de l’ADDEC de Yaoundé conduite par le chargé de la communication Bayemi André et celle de Dschang sous la direction de Youssouf Njimonkouop se sont rencontrées au marché C de Bafoussam. Plusieurs ont fait le déplacement pour commémorer l’assassinat du Héros National Ernest Ouandié, mort fusillé à la place publique de Bafoussam le 15 Janvier 1971. Ernest Ouandié et ses camarades (Ruben Um Nyobé, Félix Roland Moumié, Martin Singap, Castor Ossende Afana...) sont ceux qui ont mené la lutte armée pour l’indépendance du Cameroun. Après quelques minutes de salutations et de prises de contacts, la délégation ADDEC, où étaient aussi représentés les membres du CPMC (Citoyen Pour la Mémoire du Cameroun) et de la LAA (Ligue Associative Africaine) a emprunté le long couloir qui longe jusqu’à l’Eglise Evangélique du Plateau de Bafoussam. Une fois à l’église qui est située au sommet de la colline, la délégation a emprunté la piste qui descend vers la tombe, à environ 200 m de l’église. A 11 heures 10, on arrivait à la tombe.
Le temps était calme, on entendait à peine le cri de quelques oiseaux. Le vent comme par enchantement ne soufflait plus, comme si Ernest Ouandié lui-même avait pris des dispositions pour nous accueillir. Les participants s’étaient eux-mêmes calmés. On prenait contact avec un Héros qui a sacrifié sa vie pour le bien-être des camerounais et des Africains. Les mots ne peuvent pas exprimer l’émotion ressentie devant cette tombe. Plusieurs d’entre-nous pensaient y retrouver un mausolée, mais c’est une tombe modeste. Les herbes menacent de l’envahir. Si celle-ci n’avait pas été refaite et carrelée le 06 Janvier 2000, certainement on l’aurait trouvée totalement recouverte d’herbes.
Nous exécutons le refrain de l’hymne national du Cameroun et visitons la tombe. Ce fut ensuite le tour des impressions ; chaque participant prend la parole pour dire ce qu’il pense d’Ernest Ouandié. Plusieurs personnes, même si elles ne connaissent pas vraiment le combat mené par l’homme, ont quand même une idée assez claire de lui. Après cela, le Secrétaire Général de l’ADDEC décide de faire un sondage parmi la population. Sur 17 personnes interviewées, 2 seulement savent où se trouve la tombe de ce Héros national. Très peu le connaisse réellement. Même moi, disposant d’une licence en Histoire ne savait pas où reposait cet illustre homme. Cette réalité montre l’immensité de la tâche qui incombe à tous ceux qui veulent écrire la vraie histoire du Cameroun.
A la fin de notre visite, quand on s’apprêtait à rentrer, on nous annonçait que l’UPC (Union des Populations du Cameroun) était sur le point de faire une marche du lieu de l’assassinat d’Ernest Ouandié à sa tombe.
Voici quelques-unes des pensées d’Ernest Ouandié : « Nous sommes déterminés à tout sacrifier pour que le Kamerun connaisse des lendemains qui chantent. » « Le sang des martyrs nourrit l’arbre qui portera le fruit de la liberté. »