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Ayant milité au sein de l’AUDA (Association pour l’Unité et le Développement de l’Afrique), où nous avons multiplié des conférences, expositions, évènements culturels pour porter les idées panafricanistes au sein des masses de la Menoua (Région de l’ouest-Cameroun), il devenait urgent de ne pas se limiter à la simple conscientisation. Si nous avons mobilisé des dizaines de milliers de personnes sur les crises ivoirienne et libyenne, l’échec de ces deux résistances africaines face à la domination impérialiste malgré nos multiples mobilisations au Cameroun nous obligeait à changer de cadre, à repenser la stratégie. Il fallait donc aller vers une organisation plus grande, plus intégrante, et capable de proclamer la république africaine unie, tout en restant fidèle aux objectifs de l’AUDA. Au-delà des mobilisations, il fallait poser les bases de la nation que nous voulons construire. Et ceci ne pouvait être possible que dans une avant-garde continentale. C’est ce qui a justifié la création de la Ligue Associative Africaine.

L’organisation est créée en février 2013 dans la ville de Maroua (Région de l’extrême-Nord Cameroun). En février 2013 a lieu des élections des clubs au sein de l’université de Maroua. De jeunes panafricanistes comptent, par ce club, porter les idées panafricanistes au sein de l’université de Maroua. Mais l’échec aux élections les pousse à réorienter les issues de la lutte panafricaine, et de créer une organisation pérenne, non estudiantine, continentale, capable de fédérer toutes les aspirations du peuple africain où qu’il se trouve.

Après la création de la Ligue Associative Africaine, l’organisation s’est trouvée confrontée au problème de légalisation. De 2013 à 2015, elle bataille pour l’obtention de ses papiers de légalisation. En 2015, elle reçoit un rejet pour cause de forts relents politiques décelés dans les dossiers de l’organisation. Les dossiers de légalisation sont réintroduits à Dschang (Ouest-Cameroun) où, une fois de plus, l’organisation reçoit un rejet. En même temps qu’elle poursuit sa légalisation dans la ville de Dschang, la Ligue Associative Africaine lance officiellement ses activités dans la même ville. Elle multiplie des conférences, des activités culturelles, des interventions médiatiques. Elle résume les grands ouvrages, lance une école de formation des cadres, rédige des articles, publie les pensées des grands hommes d’Afrique.

Quand la LIMARA (Ligue des Masses pour la Renaissance Africaine), parti politique camerounais est créée  en 2017 dans la ville de Dschang, elle devient une branche de la Ligue Associative Africaine. Les deux organisations engagent un travail commun. Elles préparent les cours du système éducatif camerounais pour permettre à ceux qui n’ont pas les moyens financiers pour payer les frais de scolarité de pouvoir avoir accès aux savoirs et pouvoir réussir leurs examens officiels. Elles collaborent pour la formation de leurs cadres. L’Ecole Des Cadres de la LIMARA devient une branche des Etudes Panafricaines de la Ligue Associative Africaine.

En 2019 avec la création de la SOPAGRI (Société Panafricaine d’Agriculture), la société devient une branche économique de la Ligue Associative Africaine à qui elle verse une partie de ses bénéfices pour lui permettre de bien mener ses activités. Actuellement la Ligue Associative Africaine se concentre sur l’élévation de la pensée, avant de retourner dans la mobilisation quand elle se sentira prête à faire bouger les lignes sur le continent. Ce qui ne lui empêche pas de temps en temps de mener des activités de mobilisation, mais à une échelle réduite.