MEMORANDUM SUR LE PROJET DE SOCIETE DU PARTI POLITIQUE LIMARA
INTRODUCTION
Ce mémorandum souligne les grandes lignes de notre projet de société. Il décrit ce que nous ferons dès notre prise de pouvoir au Cameroun.
I- LE PLAN ECONOMIQUE
De l’importance de la mise sur pied d’une économie forte pour la Patrie
L’économie est l’épine dorsale d’une Nation. Lorsqu’elle est souveraine et bien gérée, cela influe automatiquement sur l’ensemble des autres domaines de la Nation. C’est en fait elle qui guide la politique. Sans moyens financiers, les bonnes intentions, les plus grands projets restent irréalisés. Notre économie dépend encore de l’extérieur, elle n’est pas souveraine et est très mal conçue. Les politiques économiques que nous mettrons sur pied permettront d’autonomiser le pays. Toute notre politique sociale (éducation gratuite, santé gratuite, logement gratuit, maisons d’alimentations populaires où les Camerounais viendront manger gratuitement, aliments moins chers) ne pourra pas être réalisable si nous ne mettons pas sur pied une politique économique solide, assurant la présence constante d’argent dans les caisses de l’Etat. Dès notre prise de pouvoir, nous poserons les bases fondamentales d’une telle économie.
Adopter une monnaie nationale
Dès notre prise de pouvoir, l’une des premières décisions que nous prendrons sera l’adoption d’une monnaie nationale. Puisque nous nous situons dans la logique panafricaine, une monnaie continentale sera plus bénéfique pour nous. Nous mettrons donc sur pied la future monnaie continentale. Pour que cette monnaie puisse être forte et que nous en tirons tout le bénéfice nécessaire, un système de contrôle sera mis sur pied pour réguler les prix sur le marché national et international et éviter ou réduire les risques d’inflation et de déflation.
L’audit de la dette et le rejet d’une partie de cette dette
La grande partie de notre dette a été contractée non pour nous aider à construire une économie solide, mais pour des dépenses de fonctionnement d’une administration essentiellement bureaucratique et budgétivore. La LIMARA au pouvoir fera rigoureusement l’audit de la dette et ne paiera que les dettes qui ont réellement servi à la construction du pays.
L’industrialisation du pays
Toutes nos bonnes intentions pour l’amélioration des conditions de vie de notre peuple seront sans succès si nous ne créons pas, dès la prise de pouvoir, des industries capables d’assurer la présence constante d’argent dans les caisses de l’Etat. Ces industries seront adossées sur tous les compartiments de la technologie moderne (électronique, automobile, robotique, l’agroalimentaire,…).
Partir de l’artisanat et des petites et moyennes entreprises pour bâtir une industrie solide
Nous limiterons au maximum un nouvel endettement du pays. Nous comptons sur l’Artisanat, les petites et les moyennes entreprises pour bâtir de puissantes industries. Dans cette logique, l’Etat soutiendra les petites et moyennes entreprises nationales pour leur permettre d’évoluer jusqu’aux industries. Il créera et multipliera ces petites et moyennes entreprises afin d’absorber la main-d’œuvre en chômage. Quand ces petites et moyennes entreprises seront assez nombreuses et le problème du chômage résolu, nous les regrouperons en coopératives, avec les machines de base. Dans ces coopératives, nous implémenterons la spécialisation du travail et le travail à la chaine pour les rendre plus rentables. Dès qu’elles seront bien structurées, ces coopératives seront regroupées en industries.
Nous prenons l’exemple des chaussures. Nous encourageons la création de plusieurs entreprises de fabrication artisanales de chaussures. Quand ces entreprises se seront assez structurées, nous les regrouperons en grandes coopératives et notre Etat offrira à ces coopératives des machines pour mieux travailler. Dans ces coopératives, il y aura les spécialistes des semelles, ceux des talons… Quand ces coopératives se seront assez structurées à leur tour, nous les regrouperons en grandes industries de fabrication de chaussures capables de rivaliser avec les industries des autres pays dans le domaine.
La pratique du protectionnisme
Quand nous n’aurons pas encore fait avancer nos petites et moyennes entreprises jusqu’à la phase industrielle où elles seront capables de rivaliser avec les autres industries du monde, nous fermerons nos frontières à tous les produits étrangers que nos entreprises produisent déjà. Nous serons les seuls présents sur notre marché. Ceci pour empêcher une concurrence étrangère qui va asphyxier toutes nos petites et moyennes entreprises et faire retourner notre population au chômage. Dans notre exemple de chaussures, nous sommes pratiquement 25 millions de citoyens dans notre pays. Ceci fera 25 millions de commandes à nos petites et moyennes entreprises. En supposant que chacun d’entre nous aura besoin de 4 paires de chaussures, cela fera 100 millions de commandes. Avec nos frontières fermées aux chaussures étrangères, nos petites et moyennes entreprises seront débordées et seront obligées de recruter une main-d’œuvre considérable pour pouvoir supporter la demande. Le problème du chômage sera résolu puisque le cas des chaussures n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Avec cette politique du protectionnisme, notre argent restera au pays pour nous permettre de mener des projets sociaux. Quand une entreprise étrangère vend ses produits dans notre pays, elle rapatrie ses bénéfices dans son pays d’origine, créant ainsi un manque d’argent au pays qui nous est préjudiciable.
Transformer nous-mêmes nos matières premières
Quand nos petites et moyennes entreprises seront à la phase industrielle, nous aurons la technique et les moyens nécessaires pour exploiter et transformer nous-mêmes nos matières premières. Ce qui créera davantage d’emplois dans notre pays. D’un pays affaibli par le chômage où nous nous trouvons actuellement, nous serons obligés d’importer la main-d’œuvre étrangère pour pouvoir faire certaines de nos tâches, parce que le développement que nous impulserons créera assez de travail. Nous créerons des industries de transformation de cacao, de café, des industries textiles pour le coton, de transformation du bois, de caoutchouc, des denrées alimentaires, du pétrole en dérivées pétrolières, de diamant, de l’or etc. Nous serons à la hauteur de ce que nous exigera notre grandeur.
Renationaliser nos entreprises et industries
Notre économie est largement contrôlée par l’extérieur. Nous ne pouvons pas espérer grandir et nous hisser au rang des grandes puissances mondiales si nous ne prenons pas en main notre économie. Des secteurs aussi stratégiques et relevant de la souveraineté de l’Etat comme l’énergie ont été privatisées. Dès notre prise de pouvoir, nous renationaliserons toutes nos entreprises pour reprendre le contrôle de notre économie. Les étrangers qui contrôlent nos entreprises et industries ne songent qu’à se faire des bénéfices et notre sort leur importe peu. Notre potentiel hydroélectrique est estimé à 12 000 MW par an, soit plus de 10 fois le potentiel actuellement exploité. Ce potentiel est capable d’approvisionner tout le pays et plusieurs pays voisins en énergie électrique, mais moins de 40% de ménages dans nos villes ont accès à l'électricité et à l’eau potable. Dans les campagnes, moins de 10% des ménages peuvent s’offrir le luxe de posséder de l’énergie électrique ou de l’eau potable. L’eau servie à la population est de très mauvaise qualité. Des quartiers entiers de notre capitale Yaoundé sont souvent privés de cette source de vie pendant des semaines. Il est urgent de reprendre en main toutes nos entreprises et industries pour qu’elles nous servent réellement, pour qu’elles nous fassent vivre et grandir comme un peuple digne, fier et fort.
Mettre un accent particulier sur l’agriculture et l’élevage
Nous ne pouvons pas être souverains, forts et respectés dans le monde si nos estomacs sont contrôlés de l’extérieur. Quelle autonomie aurons-nous en payant l’essentiel de nos aliments de l’extérieur ? Nous disposons de vastes étendues de terres arables capables de nous nourrir et surtout de bien nous nourrir. Une fois au pouvoir, la LIMARA investira grandement pour moderniser notre agriculture. Un des projets sociaux que nous allons implémenter dans notre pays est la création des maisons d’alimentation où nos compatriotes viendront manger gratuitement. Ce projet ne peut pas se réaliser si nous devons acheter l’essentiel de ce dont nous avons besoin pour nous nourrir à l’extérieur. D’où la nécessité d’exploiter nos terres arables.
Nous opérerons la réforme agraire de notre pays. Certains de nos concitoyens et des étrangers disposent de vastes terres non exploitées dans notre pays. Pourtant nos agriculteurs manquent de terres à cultiver. C’est l’une des raisons qui nous poussent à acheter l’essentiel de notre nourriture à l’étranger. Une réforme agraire s’impose pour pouvoir donner la terre à ceux qui en ont besoin. Si les propriétaires terriens ne mettent pas leurs terres en agriculture, l’Etat prendra ces terres et les donnera à ceux qui veulent produire les aliments, mais qui ne disposent pas de terres. En plus de cette réforme agraire, nous encouragerons nos agriculteurs à créer de coopératives spécialisées. Nous mettrons au service de ces coopératives des moyens pour produire beaucoup afin de nourrir notre Patrie. Nous formerons des milliers d’ingénieurs agronomes pour encadrer ces coopératives agricoles.
Désenclaver les zones de production
Un paradoxe règne dans notre pays : les zones de production agricole sont difficilement accessibles. Il faut pouvoir transporter les aliments des zones de production aux centres urbains qui sont les plus grands centres de consommation. Pour cela, il faut créer des routes, des voies ferrées et fluviales pour désenclaver ces zones de production. Pour assurer l’alimentation du peuple, nous désenclaverons toutes les grandes zones de production pour permettre le transport des aliments à travers le pays.
La multiplication des infrastructures
En plus des infrastructures servant au désenclavement des zones de production, nous créerons de nouvelles infrastructures. Nous commencerons par doter le pays d’un plan d’urbanisation capable de supporter la croissance mondiale et la grandeur du pays. La plupart de nos villes se créent de façon spontanée et n’obéissant à aucun plan. Parfois, les autorités pour donner un sens à ces villes, sont obligées de détruire les demeures des citoyens sans aucune politique de recasement. Tout ceci parce qu’il n’y a pas un véritable plan d’urbanisation du pays. L’essentiel de nos routes date de la période coloniale. Elles se dirigent toutes vers le port. Les colons avaient créé ces routes pour acheminer les ressources de notre pays vers leurs pays respectifs. En transformant nous-mêmes nos matières premières dans notre pays, nous nous trouverons dans l’obligation de rompre avec cette logique. Nos routes et chemins de fer doivent nous permettre prioritairement de communiquer dans le pays. Quand il n’y a pas de routes, les différentes composantes sociologiques de notre grand peuple ont tendance à se replier sur elles-mêmes et à se construisent mutuellement des préjugés ; ce qui constitue une véritable entrave à la construction de la Nation. Nous étendrons notre chemin de fer vers le Nord jusqu’à Mora aux frontières du Tchad pour facilement commercer avec notre frère et voisin le Tchad. Nous étendrons également notre chemin de fer vers le Nigéria, le Congo, le Gabon, la Guinée Equatoriale pour commercer plus facilement avec ces pays. Nous créerons une ligne de métro qui liera Kousseri à la capitale Yaoundé. Avec notre développement, des lignes de métro lieront toutes les régions du pays à notre capitale Yaoundé. Dans le cas du transport aérien, nous réhabiliterons les aéroports abandonnés et créerons de nouveaux aéroports.
Faire revenir les compatriotes de la diaspora et les encourager à investir au pays
Une partie considérable de nos compatriotes bien formés sont à l’extérieur de nos frontières. La Patrie aura besoin d’eux pour contribuer à la construction du pays. Beaucoup d’entre eux excellent dans des domaines techniques et scientifiques de pointe. La LIMARA les encouragera à revenir au pays en créant un cadre leur permettant de mettre leurs connaissances et ressources au service de la Patrie. Nous ne ferons pas seulement revenir nos compatriotes au pays, mais aussi toute personne dont les connaissances et les ressources peuvent contribuer à la construction de notre grande Nation.
Mettre sur pied des industries de pointe
Quand nous serons à la phase industrielle de notre développement, nous mettrons sur pied des industries lourdes et des industries de pointe qui font la grandeur des Etats de ce monde. Nous commencerons, par exemple, par fabriquer des vélos pour notre peuple. De l’industrie de fabrication des vélos, nous évoluerons vers la fabrication des voitures, des tracteurs, d’avions, de fusées, de sondes… A ce niveau, nous rivaliserons avec les grandes puissances mondiales et enverrons nos sondes et nos satellites dans l’espace. L’envoi dans l’espace de nos satellites fabriqués par nous-mêmes marquera un point déterminant dans notre progrès vers la grandeur. Nous entrerons dans la conquête de l’espace pour découvrir de nouvelles planètes, comètes et autres éléments de la galaxie.
II- LE PLAN SOCIAL
Pour que toutes les mesures sociales que nous allons appliquer puissent réussir, nous avons besoin de contrôler notre économie et d’être les maitres de nos décisions et de nos richesses. Nous avons besoin d’importantes sommes d’argent toujours disponibles dans nos caisses. Nos mesures sociales ne pourront pas se faire si nous ne consommons pas nos produits afin de maintenir l’argent sur place pour recruter et payer les fonctionnaires et pour mener ces projets sociaux.
Mettre fin au chômage actuel
La question du chômage sera la plus grande de nos priorités. Des ingénieurs et diplômés de l’enseignement supérieur sont en chômage, pourtant le pays manque d’infrastructures. Pour mettre fin à ce fléau, nous inciterons à la création de petites et moyennes entreprises et les ferons avancer jusqu’à la phase industrielle comme nous l’avons déjà souligné au plan économique. Ces entreprises absorberont la main d’œuvre en chômage. Nous allégerons les conditions de création de ces entreprises et primer ceux qui en créent. Nous ferons un recrutement massif dans la fonction publique avec des salaires bas, tout en mettant au service des fonctionnaires des logements gratuits, des soins de santé gratuits. Leurs factures d’eau et d’électricité seront payées par l’Etat. Ils construiront des logements sociaux, des routes et tout ce dont le pays a besoin. Les infrastructures que ces nouveaux fonctionnaires créeront vont permettre de désenclaver le pays et accroitre la production. Ce qui générera les fonds nous permettant de supporter les charges de notre pays.
Education obligatoire et gratuite
Une telle option participe de la démocratisation du savoir et des compétences nécessaires à la construction du pays et débouche inévitablement sur la construction d’un patriotisme inébranlable. L’école permet d’acquérir des connaissances pour bien faire fonctionner les différents domaines de notre vie nationale. L’éducation rend alors service à notre Nation et doit de ce fait être gratuite. C’est pour cette raison que certains pays riches l’offrent gratuite à leurs peuples. Nous avons besoin de connaissances diverses et approfondies pour hisser notre pays au rang des grandes puissances mondiales. En vendant l’éducation, on exclut de la construction nationale des millions de nos compatriotes. Tous les concitoyens de moins de 20 ans seront à l’école. Ceux qui n’ont pas pu y aller faute de moyens y retourneront.
Nous construirons des internats pour loger les élèves désireux d’y rester. Tous les élèves auront un petit déjeuner le matin, un déjeuner à midi et un diner en soirée, ceci pour faciliter leur acquisition de connaissances. Rien n’empêchera l’acquisition des connaissances à nos élèves et étudiants. Nous créerons des laboratoires équipés pour expérimenter les savoirs acquis par nos chercheurs. L’éducation gratuite crée chez le jeune citoyen un sentiment de reconnaissance vis-à-vis de son pays. L’éducation gratuite suscite en lui des sentiments nobles par rapport à son pays à qui il doit tout. C’est donc dès l’enfance que nous construirons l’esprit patriotique de notre peuple, avec l’éducation comme socle.
De la gestion des prisons et des prisonniers
Pour construire une puissante Nation, nous aurons besoin de la contribution de toute personne, qu’elle soit libre ou en prison. Les prisons deviendront des entreprises spécialisées dans des domaines divers. Ceci permettra une meilleure réinsertion sociale des prisonniers. Dès notre prise de pouvoir, nous relâcherons les prisonniers politiques. Les voleurs, s’ils se repentent et signent l’engagement de ne plus recommencer, pourraient bénéficier de la réduction de leurs peines. Les inculpés pour détournement de fonds publics, viol, agression contre les femmes et détournement des mineures ne bénéficieront d’aucune mesure d’allègement de notre gouvernement.
Détruire le tribalisme et unir la Patrie
Notre Nation a besoin d’un peuple uni, fort et solidaire. Des actes de division ne peuvent pas nous permettre d’atteindre ces objectifs, c’est la raison pour laquelle ces actes de division, et plus particulièrement de tribalisme seront sévèrement réprimés par nos lois. Nous avons besoin de construire une Nation fière et transethnique, unie dans sa diversité culturelle, religieuse et géographique. La revendication et la revalorisation des spécificités culturelles ne nous seront pas bénéfiques. Cela crée une cacophonie où en définitive aucune culture particulière n’est valorisée. Nous chercherons plutôt dans les cultures particulières des tribus les éléments d’union et communs pour façonner notre véritable culture nationale représentant la somme de nos aspirations, notre manière particulière de voir et d’appréhender le monde, de nous comporter, de nous vêtir, de nous nourrir... Pour la construction de cette culture nationale, nous encouragerons dans un premier temps les mariages intertribaux pour faire disparaitre les préjugés construits au fil du temps. Les couples mixtes d’ethnies différentes bénéficieront du soutien spécial de notre Etat.
De la religion
Notre Etat prône la tolérance religieuse. Dès lors, le respect de toutes les religions autorisées au pays deviendra un devoir pour nous tous. Toute religion qui ne respecte pas les autres religions présentes sur notre territoire sera interdite de pratique à l’intérieur de nos frontières nationales. Nous réhabiliterons, conformément au vœu de Cheikh Anta Diop, la religion traditionnelle africaine en mettant sur pied un clergé traditionnel qui sera chargé de l’organisation de la liturgie et des cultes à l’échelle nationale. Dans cette même optique, tous les lieux sacrés seront répertoriés et reconstruits avec splendeur.
Les soins sanitaires gratuits
La santé est l’un des besoins vitaux de l’homme. C’est le moyen de survie de nos concitoyens. On ne peut pas vendre la vie à nos compatriotes. C’est pour cela que les soins sanitaires seront gratuits. Nous ferons une reforme générale des personnels de la santé de notre pays pour extraire de ce domaine particulièrement sensible les agents incompétents. Nous multiplierons des centres de santé pour pouvoir assurer notre bien-être. Les centres de santé ne joueront plus seulement leur rôle habituel, celui d’attendre les patients et les soigner. Chaque centre de santé aura son territoire bien déterminé, avec sa population. Les personnels de santé iront vers les patients pour les examiner et anticiper sur les maladies. Ce projet social sera effectif en fonction de notre croissance économique. En fonction de notre croissance, nous équiperons les centres de santé en appareils de dernières générations pour mieux assurer notre santé. Nous collaborerons avec les pays ayant d’excellents systèmes sanitaires pour pouvoir renforcer le nôtre. Nous financerons les recherches dans la médecine africaine pour qu’elle constitue une branche complète de la médecine et qu’elle puisse s’imposer dans le monde. Cette médecine a le mérite d’être biologique.
Consolider la famille
La famille est la cellule de base de la société. Une fois au pouvoir, nous encouragerons la famille africaine, fondée sur les bases élargies. Ces bases élargies nous ont permis de tenir pendant les périodes les plus difficiles de notre Histoire nationale et elles nous seront encore bénéfiques pour construire la culture nationale camerounaise. Dans ce système de famille élargie, l’enfant n’appartient pas seulement à son père et à sa mère. Ses oncles et ses tantes sont autant de parents qu’il a. Ce système permet aux parents démunis de compter sur leurs frères et soeurs dans les moments difficiles. Nous encouragerons toutes les valeurs de solidarité et d’entraide.
Logements gratuits
Un citoyen ne peut pas être libre dans la location d’une maison, en sachant que s’il ne paie pas il sera expulsé. Nous logerons notre peuple en construisant des logements sociaux pour tous, en fonction de notre développement économique. Chaque adulte à partir de 18 ans pourra, s’il le souhaite, occuper un logement social de l’Etat. L’Etat s’occupe des factures d’eau et d’énergie électrique dans les ménages. Nous ne nous occuperons pas seulement d’approvisionner les ménages en eau et électricité, mais ces deux éléments seront gratuits. Si la consommation d’un ménage dépasse le seuil que nous fixerons, ce ménage devra payer toute sa consommation du mois. Si ce fait perdure, l’Etat lui suspend l’accès à l’eau ou à l’électricité, ceci pour éviter le gaspillage de nos ressources.
Baisse des salaires
A l’évocation de tous ces projets sociaux, une question se pose : où l’Etat trouvera-t-il l’argent pour assurer la réussite de tous ces projets. Cette question a été répondue au plan économique de ce Mémorandum sur notre projet de société. Nous apportons des éléments supplémentaires de réponse. Pour mener ces projets sociaux, il faut de l’argent dans les caisses de l’Etat. Nous réduirons les salaires de tous les employés de notre Etat. Un fonctionnaire dont l’Etat satisfait presque tous les besoins vitaux (santé, logement, nutrition,..) n’aura pas besoin d’un grand salaire. Dans cette logique, l’Etat devient un grand entrepreneur. Il offre tous ces services au peuple, et en retour il réduit les salaires pour pouvoir entrer dans ses dépenses. Ces services sociaux, l’Etat en est le propriétaire. C’est lui qui construit les maisons pour le peuple, c’est lui qui produit les aliments pour le nourrir, produit de l’énergie électrique et l’eau pour lui.
Du cinéma
Le secteur du cinéma sera particulièrement encouragé dans notre pays. Ce secteur sera aussi discipliné par nos politiques gouvernementales. Toutes les productions portant atteintes aux mœurs seront sanctionnés. Quand nous parlons des productions portant atteintes aux mœurs, nous parlons des musiques et films pornographique, qui prônent la division sociale, la déliquescence des mœurs, qui détruisent et dénaturent la culture nationale et africaine. Nous accentuerons la formation des cinéastes tout en prenant des mesures strictes pour limiter la piraterie, afin que ce secteur soit un véritable secteur de promotion de la culture nationale et des idées de solidarité, de fraternité et d’unité qui nous caractérisent en tant qu’africains. L’Etat subventionnera de façon plus accentuée ce secteur de la vie nationale. Nous créerons une grande maison de production cinématographique nationale pour produire nos cinéastes et musiciens. Aussi, nous ouvrirons de grandes salles de diffusion cinématographiques partout où le besoin se fera ressentir dans notre pays. Nous apporterons des subventions déterminantes aux festivals de cinéma déjà présents au pays, tout en créant de nouveaux festivals de promotion cinématographique.
Réduire le train de vie de l’Etat, réduire les salaires des élus du peuple
Une fois au pouvoir, nous réduirons le train de vie de notre Etat. Les salaires des membres du gouvernement seront en fonction de la richesse du pays. L’Etat mettra au service des membres du gouvernement uniquement les éléments nécessaires à l’exécution de leurs fonctions. On ira au gouvernement pour servir le peuple et non pour s’enrichir au détriment de ce peuple.
Le Peuple révolutionnaire
Notre révolution formera un type de citoyen nouveau, fondamentalement patriote, disposant d’un amour sans faille pour notre Patrie. C’est un citoyen sociable, respectant les mœurs et les valeurs de notre pays, résolument tourné vers notre culture nationale et africaine, habillé décemment, prêt à tous les sacrifices pour notre Patrie, bref un citoyen révolutionnaire.
La question des orphelins abandonnés, des malades mentaux et des enfants démunis
Toutes ces catégories de nos compatriotes deviennent une charge pour nous. Nous mettrons les orphelins abandonnés et les enfants démunis dans les familles d’accueil si possible. Nous multiplierons des orphelinats pour ces compatriotes en difficulté. Ils recevront la même éducation que les autres, pour être aussi compétitifs qu’eux. Ils bénéficieront des mêmes droits et devoirs que tous les autres, ainsi que les mêmes avantages sur les projets sociaux de notre Patrie. Nos malades mentaux seront mis dans les centres psychiatriques pour être rééduqués. Ceux dont la rééducation aura réussi rejoindront les autres membres de la société pour participer avec eux à la construction nationale.
Créer des Restaurants populaires dans les quartiers et sous-quartiers du pays
Nous créerons les restaurants populaires subventionnés par notre Etat. Ces restaurants se trouveront dans tous les quartiers des villes et villages du Cameroun en fonction des besoins. Chaque citoyen pourra s’y rendre pour manger gratuitement ou à des prix particulièrement bas. Ceci nous permettra de mieux nous concentrer sur la construction de notre Patrie, sans avoir à penser à ce que mangerons le matin, à midi ou le soir. Le repas de midi dans les restaurants populaires nous permettra de manger et de retourner vite au travail.
III- LE PLAN POLITIQUE
Pratiquer la Démocratie participative
Dès la prise de pouvoir de la LIMARA, nous instaurerons une véritable démocratie, une Démocratie participative à tous les niveaux de la vie nationale. La démocratie participative est l’implication véritable des citoyens dans l’exercice du pouvoir politique. Toute action politique susceptible d’exercer un impact déterminant sur leurs conditions de vie sera soumise à leur étude et à leur approbation. La légitimité d’une mesure dépendra de la manière avec laquelle elle sera reçue par notre peuple.
Avec la Démocratie participative, nos compatriotes pèseront sur les orientations politiques, sociales, économiques et culturelles de notre pays. Cette participation de nos concitoyens au façonnement de leurs vies et de leur environnement passera par une formation solide à l’action politique, devant les rendre aptes à juger et à rechercher eux-mêmes des solutions adaptées à nos problèmes. Nos concitoyens sont mieux placés pour identifier, étudier et apporter les solutions aux problèmes auxquels ils font face dans leurs régions, leurs villes, leurs villages ou leurs quartiers. Leur donner le pouvoir d’influencer et d’orienter eux-mêmes le travail de leurs élus permettra une meilleure appréhension de leurs difficultés et l’apport de solutions efficaces. Une telle Démocratie a besoin du rôle fondamental des quartiers ; nous créerons des organisations chargées de coordonner la vie politique, économique, sociale et culturelle à l’échelle des quartiers. Les responsables de ces organisations seront élus.
Le président rend compte de l’état d’avancement des politiques et des projets en cours de manière bimensuelle
Le président de la République se soumettra au contrôle du peuple. Il rendra compte de son action et de l’état d’avancement des politiques et des projets étatiques une fois tous les deux mois dans une émission interactive télévisée et radiodiffusée. Cette émission durera six heures, le temps d’exposer son action et permettre au peuple d’appeler directement et de l’interroger sur des points qu’ils ne comprennent pas.
Des élections à deux tours
Le président qui dirigera notre pays sera celui qui aura eu au moins la moitié des suffrages valablement exprimés. Au moins la moitié de nos concitoyens lui feront confiance. La victoire à l’élection présidentielle ne s’obtiendra pas à la majorité simple, mais à la majorité absolue. Si au premier tour aucun candidat ne parvient à avoir cette majorité absolue d’au moins 50% des bulletins valablement exprimés, alors un second tour sera organisé entre les deux premiers pour pouvoir les départager.
Construction des monuments à l’effigie de ceux qui ont combattu pour le pays pendant ses moments troubles
Le rôle des héros est déterminant pour notre peuple. Dans nos moments difficiles, des hommes et des femmes se sont sacrifiés pour que nos vies aient un sens. Une fois au pouvoir, nous ferons un inventaire de ces hommes et femmes et leur rendront hommage par des monuments dans nos quartiers, sous-quartiers, villes et villages. Nous devons connaitre nos héros et être en contact permanent avec eux, pour apprendre leur combat et mieux nous armer psychologiquement à imiter leur exemple si la Patrie se trouvait à nouveau en danger. Nous construirons des monuments qui nous rappellent nos grandeurs et notre détermination dans l’Histoire en tant qu’un peuple uni, fier et invincible. Ces monuments nous permettront de cultiver une forte estime de soi qui met les peuples debout. Tous les peuples qui ont émergé dans ce monde, qui se sont hissés au rang des grandes puissances mondiales ont eu une forte estime d’eux-mêmes, et ceci passe par l’apprentissage de leur passé glorieux à travers les monuments et autres moyens de transmission des connaissances. Ces peuples se sont toujours vus comme supérieurs aux autres, se sentant investis d’une mission providentielle de diriger le monde. Ils ont construit des monuments de leurs grands hommes, de leurs héros pour façonner une telle conscience.
Tous les élus du peuple peuvent être révoqués à mi-mandat
A mi-mandat, le président de la République, les parlementaires, les maires et tous les élus du peuple peuvent être révoqués si un parti politique ou une organisation de la société civile parvient à collecter le dixième de signatures des électeurs qui ont permis à ce responsable d’être élu. Au cas où une organisation de la société civile ou un parti politique parvient à collecter ces signatures, les élections révocatoires sont organisées par le CNAS (Conseil National des Scrutins). Si l’élu remporte ces élections révocatoires, il poursuit son mandat jusqu’à terme. S’il perd ces élections, de nouvelles élections sont organisées pour trouver un responsable devant achever son mandat.
Chaque citoyen peut exiger de ses administrateurs et à n’importe quel moment un état financier ou de gestion.
Sous notre régime, chaque citoyen pourra demander à ses administrateurs, à n’importe quel moment un état de leur gestion et de leurs finances. Les administrateurs sont tenus de les fournir ces documents. Un tel droit ne sera pas applicable dans les administrations relevant de la défense nationale. Les administrateurs devront afficher eux-mêmes l’état d’avancement de leurs projets et les rapports financiers détaillés dans leurs différents services pour qu’il soit consultable par tout le public.
Suspendre le Senat et rester avec l’Assemblée Nationale
L’Assemblée Nationale est suffisante pour nous. Des questions résolues par l’Assemblée Nationale sont remis au Sénat pour être également traitées. Le Senat s’est révélé comme une chambre budgétivore. Nos ressources actuelles ne nous permettent pas de supporter l’existence d’une telle chambre. Nous suspendrons le Sénat et laisserons l’Assemblée Nationale seule statuer sur les lois du pays.
IV- LE PLAN DE L’EDUCATION
Reformer les programmes éducatifs
Nous opérerons une réforme profonde du système éducatif de notre pays. Nous allons uniformiser les systèmes éducatifs de notre pays pour façonner un seul système éducatif national fondé sur la réappropriation et l’actualisation des antiquités classiques africaines, conformément aux enjeux technoscientifiques de l’heure. Nous orienterons nos programmes éducatifs vers la spécialisation, surtout dans l’enseignement supérieur.
Une éducation servant à former un type d’homme nouveau capable de porter le changement du pays
L’Education que nous mettrons sur pied forgera un nouveau type de citoyen capable de porter la grandeur de notre pays. L’intégrité, une conscience nationaliste forte, le travail, le respect de l’autre et du/des transcendant(s), le respect de la nature, le respect des animaux, le mérite, la justice etc. sont autant de valeurs que la nouvelle éducation forgera chez nos citoyens. L’entrée d’un ouvrage au programme sera bien pensée, bien étudiée et il répondra à un objectif national à atteindre et à une valeur à inculquer aux apprenants. La spécialisation sera très forte et nous avancerons vers un système technique.
Remplacer les secondes langues par l’Egyptien ancien et le Méroitique et maintenir l’Arabe
Des milliers de nos étudiants se spécialisent dans les langues étrangères qui demeurent sans impacts positifs visibles sur notre Nation. A la place des secondes langues, nous instituerons l’Egyptien ancien et le Méroïtique qui nous feront maitriser l’esprit et la grandeur de nos ancêtres qui ont bâti les grandes civilisations d’Egypte pharaonique et de l’Ethiopie. L’Arabe sera maintenu puisque dans notre vision panafricaine, nous construirons un puissant Etat continental qui tienne compte de l’Arabe parlée au Nord de notre continent.
Après les concours, les épreuves seront corrigées et les résultats publiés les lendemains
Dès que les concourants auront composé les épreuves d’un concours, les épreuves seront envoyés au centre de correction le jour même. Le lendemain, tous les correcteurs seront regroupés dans la salle de correction. Ils corrigeront les feuilles et sortiront de la salle avec la liste des candidats retenus. Les résultats seront publiés le soir même.
Ressourcer constamment les enseignants
L’enseignant est celui qui formera notre peuple, et qui lui inculquera les idées de grandeurs et les connaissances qui nous permettront de hisser notre pays au rang des grandes puissances mondiales. Cet enseignant sera un savant, un chercheur infatigable, toujours à la recherche de nouvelles connaissances pour former la Patrie. Nous multiplierons des séminaires de formation pour que nos enseignants puissent s’échanger des idées et des connaissances. Nous enverrons nos enseignants dans les pays étrangers acquérir des connaissances nouvelles pour revenir au pays les partager avec leurs collègues, et leur transmettre ensuite à nos élèves et étudiants. Nous augmenterons de manière considérable le nombre de nos enseignants, pour une formation plus soutenue. Nous ouvrirons de nouveaux établissements d’enseignement primaire, secondaire et supérieur.
Ouverture des bibliothèques et médiathèques dans chaque établissement
Chaque établissement de l’enseignement primaire, secondaire et supérieur de notre pays disposera d’une grande bibliothèque bien fournie en ouvrages de qualité et d’une grande médiathèque pour les recherches. Ces bibliothèques et médiathèques seront ouvertes le jour et la nuit. En plus de ces bibliothèques, nous construirons une grande bibliothèque, la plus grande bibliothèque du continent, voire du monde dans une de nos villes. Dans cette bibliothèque se trouvera toutes les publications scientifiques du monde. Elle aura la forme de notre continent, avec à l’intérieur des compartiments représentant les différents pays d’Afrique. Chaque pays aura toutes ses publications scientifiques, culturelles et artistiques. Le deuxième axe de cette grande bibliothèque aura les productions des autres continents du monde. En fonction de la croissance du pays, l’Etat offrira à chaque élève et étudiant des ordinateurs pour mieux faire leurs recherches.
V- LE PLAN DE LA JUSTICE
Les avocats ne seront plus seulement ceux qui ont été à l’ENAM.
La Justice est l’une des valeurs qui ont conduit à la création de la LIMARA. Elle est cruciale pour notre cohésion et notre stabilité sociale. Ceux qui doivent l’exercer doivent tendre vers la perfection. Les avocats ne seront plus seulement ceux sortis de l’ENAM (Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature). Tout citoyen disposant d’une licence en Droit pourra devenir avocat, s’il fait un stage d’au moins un an dans un cabinet d’avocat.
Les membres des Comités de Défense de la Justice (Un corps social que nous créerons dès notre prise de pouvoir) n’auront pas besoin de la licence pour rendre justice. Ils pourront interpeller n’importe quel citoyen et organiser son procès, s’ils sentent que ce citoyen a commis des actes contre les intérêts de la Patrie. Nous formerons tout notre peuple au Droit, ce qui leur permettra de mieux défendre leur droits et ceux des autres citoyens. Les procureurs de la République seront élus pour mieux assurer la division des pouvoirs entre le pouvoir exécutif et le pouvoir judiciaire. Leur mandat sera de trois ans renouvelables autant de fois que possible. Ils seront élus par le peuple dans leurs différentes circonscriptions judiciaires.
CONCLUSION
Ce projet de société résume ce que la LIMARA fera dès sa prise de pouvoir pour construire un Cameroun fort, uni et prospère. Nous réaliserons tous les points que nous avons soulignés dans ce document, pour sortir notre pays du marasme politique, économique et social où il se trouve actuellement. Nous sommes un parti de masse, le noyau dirigeant de la cause panafricaine au Cameroun et le fidèle représentant des intérêts du peuple camerounais.
Pour la LIMARA,
Le président National Le Secrétaire Général
YEMELE FOMETIO TSASSE Phinées