Le sommet sino-africain, quel crédit accorder à la relation Chine-Afrique?
Le sommet Chine-Afrique : quel crédit apporter aux relations afro-chinoises?
Ce 4 septembre 2024 a débuté en Chine le 9e sommet Chine-Afrique. Il prendra fin ce vendredi 6 septembre. Ce sommet est riche de promesses. Environ 25 présidents des pays africains y prennent part. Le thème est assez parlant: se donner la main pour faire avancer la modernisation et construire une communauté sino-africaine de haut niveau avec un avenir commun. Le FOCAC (Forum sur la coopération sino-africaine) a été créé en 2000 pour organiser les relations entre la Chine et l'Afrique.
Un pas en arrière pour mieux comprendre les relations afro-chinoises
Les relations entre l'Afrique et la Chine remontent depuis le XVe siècle. Le site archéologique de Kunduchi sur la côte tanzanienne a montré les pièces de monnaie de la période Ming ayant régné de 1403 à 1424 en Chine. Ces pièces pourront relever de l'expédition d'exploration conduite par Zhen He qui avait exploré la côte orientale de l'Afrique. A la période coloniale, certains chinois ont travaillé en Afrique. En 1929 par exemple, le gouverneur général de l'Indochine a lancé un appel à Hongkong et Canton pour recruter des chinois pour travailler à Pointe noire.
Les relations afro-chinoises démarrent réellement en 1949 avec la révolution chinoise conduite par Mao Zedong. Cette phase se situe dans le cadre de la guerre froide que mène le bloc capitaliste au bloc communiste, la Chine étant l' un des leaders du bloc communiste. Dans cette phase, la Chine apporte son soutien aux mouvements de libération en Afrique, pour fragiliser le camp capitaliste et parvenir à la victoire de son camp. En 1953, Félix Roland Moumie, l' un des dirigeants de l'UPC, le mouvement nationaliste camerounais est reçu à Pékin, la capitale chinoise. En 1955 a lieu la conférence de Bandoeng qui fait émerger le tiers-monde, qui refuse de prendre position pour l'un ou l'autre camp, et qui accepte de collaborer avec tous les camps. La Chine profite pour visiter les pays africains et renforcer sa présence en Afrique. Elle visite l'Egypte en 1957, le Ghana en 1958, la Guinée Conakry en 1960 et la Somalie en 1963. En 1960, Ahmed Sékou Touré de la Guinée Conakry est le président africain à visiter la Chine. Trois pays africains collaborent ouvertement avec la Chine. Il s'agit de le Guinée Conakry de Sékou Touré, du Ghana de Kwame Nkrumah et du Mali de Modibo Keita. Il faut noter que dans le cadre de la guerre froide, il est strictement interdit aux pays influencés par le camp capitaliste de nouer des contacts avec un pays du camp communiste. Seuls les pays bénéficiant d'une marge de liberté véritable peuvent se permettre ce luxe. En 1964, la Chine renforce sa présence en Afrique et le premier ministre chinois Zhou Enlai visite 10 pays africains (Égypte, Maroc, Ghana, Algérie, Soudan, Guinée Conakry, Mali, Ethiopie, Tunisie). La Chine, toujours dans le cadre de la guerre froide, réalise de projets en Afrique. Son plus grand projet est le TANZAM, une ligne de chemin de fer reliant la capitale tanzanienne Dar Es Salam à la Zambie. C'est un chemin de fer de 1876 km, avec 18 tunnels et 47 ponts. Ce projet est donc appui aux gouvernements nationalistes se Tanzanie dirigé par Julius Nyerere et de Zambie dirigée par Kenneth Kaunda. Ces deux régimes s'opposent à l'impérialisme occidental et combattent le régime de l'Apartheid en Afrique du Sud. Le TANZAM s'achève en 1976. La Chine profite aussi de ces accords pour vendre les armes aux pays africains, d'un montant de 142 millions de dollars entre 1955 et 1977.
La fin de la guerre froide: seuls les intérêts économiques chinoises comptent
Dans la première phase, la Chine dans la lutte contre le camp capitaliste a soutenu les mouvements nationalistes africains et les pays africains, et en retour a vendu des armes pour accroître son économie. Quand son camp perd la guerre froide contre le camp capitaliste, la Chine change de stratégie. Elle n' est plus intéressée par la lutte contre l'impérialisme, mais uniquement par ses intérêts économiques. Plusieurs raisons la poussent vers l'Afrique. Elle est une puissance industrielle. Et l'industrie a besoin de matières premières à transformer (bois, coton, hévéa...), de sources d'énergies pour faire fonctionner ses machines (pétrole), de marchés pour vendre ses produits transformés. Et tout celà, l'Afrique en dispose en quantité, et les régimes néocoloniaux installés au pouvoir par l'occident ne les utilisent pas. La Chine a donc besoin de ces ressources. C'est la recherche de ces ressources qui avait poussé l'Europe à se lancer à la colonisation, et qui pousse l'occident à pratiquer le néocolonialisme en Afrique. L'homme politique français Jules Ferry avait précisé que la politique coloniale est fille de la politique industrielle. Autrement dit, ce sont les industries qui ont poussé l'Europe à la colonisation. La Chine elle aussi a besoin de toutes ces ressources. Elle est le deuxième consommateur de pétrole au monde, et importe le tiers de ce pétrole du continent africain, et ses plus grands partenaires pétroliers en Afrique sont l'Angola, le Soudan et le Nigéria. C'est sa présence dans le pétrole soudanais qui a provoqué la division du Soudan, les États-Unis voulant par la force avoir pour eux de pétrole soudanais, alors que Omar El Béchir préférait la Chine. D'ailleurs, les plus grands investissements de la Chine sont dans les pays qui lui vendent le pétrole. En 2008, on comptait des investissements de 8 milliards d'euros en Angola, 10 milliards d'euros au Soudan et 11 milliards au Nigéria, comme le précisent Michel et Beuret dans leur publication de 2008. En plus du pétrole, la Chine a besoin de ressources minières et en 2007, elle a eu des concessions de 30% sur la bauxite de la Guinée, elle a aussi eu des concessions sur le cuivre de Zambie et de République Démocratique du Congo. Elle a besoin des produits agricoles pour nourrir sa population. C'est pourquoi elle contrôle les terres cultivables. Au Cameroun, elle a reçu en concessions en 2011 du gouvernement de Paul Biya, 3 territoires de plus de 10000 ha. Elle possède en Afrique une dizaine de centres de production de riz. Elle contrôle la production de coton dans plusieurs pays africains, pour les vêtements des chinois et Pour son industrie textile. Elle possède même en Afrique des industries textiles qui produisent des vêtements pour l'occident. Pour son industries et ses besoins, elle a aussi besoin du bois, et l'Afrique est riche en forêts. La Gabon, l'un des plus grands pays exportateur de bois, exporte 60% de sa production vers la Chine. La Chine a aussi grandement besoin des marchés pour écouler ses produits manufacturés. Et une fois de plus, l'Afrique est un vaste marché, d'autant plus que les présidents installés de l'extérieur n' ont pas stimulé la production sur le continent. Pour la Chine, c' est une aubaine. En 2008, le volume global du commerce bilatéral entre l'Afrique et la Chine était de 107 milliards de dollars, et Le Houelleur dans sa production de 2010 précise que ce chiffre double presque chaque année. Lafargue ajoute que la progression du commerce sino-africain aurait été de 294%. La Chine s'est imposée comme premier partenaire commercial de l'Afrique. Le poids de ses échanges est de 167, 8 milliards de dollars en 2024, selon les médias officiels de la Chine. La Chine n' est donc pas en Afrique pour les Africains. Elle est en Afrique uniquement pour ses intérêts économiques et géostratégiques. C' est le moment pour les Africains de comprendre qu' entre les Nations il n'y a pas d'amis, il n'y a que des intérêts qui comptent.
Comment la Chine s'est-elle prise pour avoir autant d'influence en Afrique : le soft power
Ce que nous avons cité ne représente que quelques aspects de l'influence chinoise en Afrique. Son influence est beaucoup plus étendue que celà. Quand la Chine décide de contrôler les ressources Africaines, elle se heurte à l'occident qui contrôle déjà ces ressources. L'occident les contrôle par la force, en assassinant tout leader africain qui veut l'empêcher ou qui veut utiliser ces ressources pour son propre développement. La brutalité de l'occident a créé en Afrique une phobie. Pour s'assurer du contrôle des ressources du continent, l'occident a imposé au pouvoir des présidents dociles et totalement sous ses ordres, des présidents qui n' ont aucune vision, qui ne pensent donc pas à utiliser ces ressources. Ces présidents étaient juste les gardiens des ressources que l'occident croyait posséder. La Chine est venue avec le soft power, et n' a pas brutalisé les présidents africains. Au contraire, sachant ce qu'elle veut, elle a usé de la ruse, et a multiplié des investissements en Afrique pour créer un sentiment sinophile sur le continent. Elle savait que ses investissements et ses soutiens financiers impacteraient sur le long terme. Les premiers présidents qui ont officiellement accepté de vendre à la Chine ont été des martyrs. L'occident les a soit renversé, soit leur a imposé des guerres civiles pour les fragiliser. Il s'agit par exemple de Omar El Béchir du Soudan soumis à une longue et douloureuse guerre civile qui a conduit à la division de son pays, de Mamadou Tandja du Niger renversé par coup d'Etat par la France à cause du fait qu'il a évité que la France n'exploite l'Uranium de son pays à vil prix, et s'est tourné vers la Chine qui payait beaucoup plus cher. Ces deux cas ne sont que des exemples. Il y a beaucoup d'autres cas. Mais la brutalité de l'occident contre ces présidents n' a pas arrêté l'euphorie chinoise. L'occident se trouve acculé par le peuple africain qui n' en peut plus et les hommes qu'il a mis au pouvoir, de plus en plus, sont séduits par l'offre chinoise. L'occident n' a que sa brutalité à offrir, et sa brutalité montre déjà ses limites face au Soft Power de la Chine.
Parmi les investissements chinoises en Afrique, nous pouvons avoir la construction de l' autoroute couvrant le littoral de l'Algérie, le palais des sports du Cameroun, le boulevard Omar Bongo, la maison de la radio, l'assemblée nationale, le palais du sénat au Gabon, sans compter d'autres infrastructures comme le stade de l'amitié sino-gabonaise. On note aussi le tanzam et des centaines d'autres investissements. Elle a lancé la télévision numérique pour permettre à plus de 10000 villages africains d'avoir accès aux images et de s'ouvrir au monde. C' est le projet star Times, qui est un fournisseur privé de télévision numériques. En octobre 2021, le montant dépensé par la Chine dans la réalisation des projets en Afrique était de 155 millards de dollars. Au sommet sino-africain de cette année, le gouvernement chinois a promis 50 millards supplémentaires d'investissements dans une période de 3 ans. Pour accompagner les investissements, la Chine octroie des prêts aux pays africains à travers ses banques publiques. Le montant des prêts octroyés par la Chine au cours de l'année 2016 en Afrique était de 30 milliards de dollars, et en 2023 ce montant est tombé à 4,61 milliards de dollars. Entre 2006 et 2021, la Chine a accordé 191 milliards de dollars de dettes aux pays africains. Et quand certains pays africains ne parviennent pas à rembourser les dettes, la Chine procède à l'annulation de ces dettes. La Chine sait donc ce qu'elle cherche en Afrique, et elle déploie les moyens impressionnants pour y arriver. Liu Yuxi, l'envoyé spécial du gouvernement chinois au sommet sino-africain de cette année a été clair sur le sujet : "l'Afrique possède de riches ressources naturelles et d'énormes ressources humaines... Pour sa part, la Chine a d'avantage en termes de capitaux, de technologie et d'expériences". Tout est dit dans cette intervention. La Chine ne tâtonne pas. Ses impressionnants investissements ont un but: le contrôle des ressources africaines qui sont nécessaires à son développement.
Et de notre côté ? Nos gouvernants veulent-ils quelque chose?
La mondialisation est un rendez-vous du donner et du recevoir. En plus des ressources que nous donnons à tout le monde, tout porte à croire que nos dirigeants ne veulent rien de cette relation, du moins rien qui puisse changer le continent. Ils sont plus attirés par les investissements de la Chine et les prêts qui leur permettent d'augmenter leurs trains de vie. Il n'y a pas une collaboration préalable entre eux pour définir ce qu' ils veulent avant d'aller au sommet. La Chine ne parle donc pas à l'Afrique, mais aux pays africains. C' est comme une salle de classe où l'enseignant vient parler aux élèves, chaque élève ayant sa manière de comprendre et ses qytentes. Chaque pays négocie seul ses relations avec la Chine. Le sommet est plus une action psychologique de la Chine pour montrer au monde sa puissance. On a plus l'impression que nos dirigeants recherchent de nouveaux maîtres pour nous. Beaucoup de présidents y vont pour le tourisme. Au sommet de 2018, Alassane Ouattara de Côte d'Ivoire et son épouse s'étaient étaient avancés avant le sommet pour prendre des photos à la grande muraille de Chine. Mohamadou Issoufou du Niger s'était empressé pour visiter la Mongolie, tandis que Marc Christian Kabore visitait aussi la grande muraille. Il n'est certes pas interdit de profiter d'un événement pour visiter le pays hôte, mais l'absence de véritables propositions dans les relations montre plutôt un aveuglément devant la puisance de la Chine. Il est temps pour nos présidents peut être de cesser de se laisser piétiner dans de tels sommets : sommet France-Afrique, Sommet États-Unis Afrique, sommet Chine-Afrique. Si les présidents africains voulaient quelque chose de sérieux dans cette relation, ils devaient comprendre qu' ils ne peuvent pas être plus de 30, parfois 50 en face d'un seul interlocuteur, et pire ils ne s'accordent pas avant d'aller. La Chine sait clairement ce qu' elle veut de cette relation, et les Africains eux ne savent pas ce qu'ils veulent. Chacun cherche à séduire la Chine pour qu' elle lui fasse des prêts ou qu'elle vienne faire des réalisations dans son pays. Les présidents africains sont encore dans une sorte de messianisme, considérant la Chine comme un messie très riche qui va leur donner de l' argent et venir construire leurs pays. Or, la Chine sait très bien ce qu' elle veut. Et nos présidents lui bradent nos ressources contre quelques réalisations et des prêts que ces présidents utilisent pour augmenter les trains de vie des gouvernements inutiles et même nuisibles au continent.
La Chine : un monstre qui se prépare
Nous venons de voir que la Chine a un but, comme tout impérialiste. Elle veut avoir le contrôle des ressources du continent et en priver ses adversaires dans la course à la première place. Il ne se fait plus aucun doute. Celui qui a l'Afrique contrôle monde. Et pour contrôler les ressources du continent, la Chine utilise le Soft Power, en investissant, en faisant des prêts, en déversant ses produits manufacturés, en courtisant les dirigeants. Quand elle aura le monopole, elle deviendra une puissance dominatrice. Elle est encore gentille parce qu' elle n' a pas encore évincé tous ses adversaires. Quand elle aura fini de chasser l'occident de l'Afrique, elle déploiera son impérialisme. L'Europe aussi a commencé par un Soft Power en utilisant les explorations et ensuite l'église. C' est après qu'elle a utilisé les armes. Nous devons savoir, nous Africains, que c' est avec un potentiel ennemi que nous collaborons. Dans les travaux que la Chine réalise en Afrique, elle amène la plupart de temps ses ingénieurs, et même parfois ses ouvriers. Elle fait rarement un transfert de technologie, pourtant capital dans le développement. En deux décennies, des centaines de milliers d'ouvriers et d'ingénieurs chinois ont été envoyés en Afrique. Le tanzam seul a mobilisé soixante mille chinois, dont 6 ont perdu la vie dans les travaux. Ceci pose un sérieux problème, puisque les pays qui reçoivent ces infrastructures bénéficient peu des infrastructures. Ces infrastructures ne réduisent pas considérablement le taux de chômage, puisque ce sont les chinois qui la plupart de temps y travaillent. Ces projets ont donc peu d'impacts sur les zones où ils sont réalisés. Et même les rares Africains qui sont recrutés pour travailler dans ces projets se plaignent presque tous de la maltraitance et du racisme. Ces projets chinois contribuent à l'objectif impérial de la Chine. Le projet Star Times est payant, et la version non payante diffuse grandement les films de la Chine. Le but caché est le contrôle de la pensée des Africains par le cinéma. L'occident le fait déjà avec son cinéma, les médias, l'éducation et le christianisme. Tous ces éléments ont été utilisés par l'occident pour forger des Africains dociles et messianiques, surtout tournés vers les intérêts occidentaux. Avec Star Times et autres projets, le but caché est de forger des Africains tournés vers les intérêts chinois. C' est lutte pour le contrôle de la pensée. La plupart des réalisations chinoises sont dans les infrastructures, et la plupart de temps des infrastructures qui lui servent prioritairement, comme des routes qui lui servent à transporter ses marchandises, ou des bâtiments gigantesques pour montrer sa grandeur. L'essentiel de ses réalisations sont dans les infrastructures. Or même si on dit souvent que quand la route passe le développement suit, les pays africains à l'heure actuelle ont plus besoin des industries. La Chine, et aucun pays qui vient en Afrique ne pourra aider l'Afrique dans ce sens, et c'est ce que les pays africains devaient poser sur la table des négociations. Sankara disait qu' une aide est celle qui nous permet de nous passer de l'aide, et non celle qui nous permet de rester esclaves de l'aide. Or l'aide chinoise ne nous permet pas de nous passer de l'aide. Dans le côté commercial, le devenir de l' Afrique est plus chaotique avec la Chine. Les produits chinois qui se déversent à vil prix sur le marché africain tuent les entreprises locales. Les Africains se spécialisent de plus en plus en revendeurs de produits chinois. Avec un tel rythme la dépendance de l'Afrique vis-à-vis de la Chine sera totale. Quand les entreprises locales vont presque toutes disparaître devant la concurrence déloyale de la Chine, la dépendance de l'Afrique vis-à-vis de la Chine sera totale. Et l'Afrique est une poule aux oeufs d'or. Elle possède l'essentiel des ressources de la planète. Quand les Africains auront perdu tout contrôle sur ces ressources que 'os présidents cèdent aux étrangers en termes de concessions, notre élimination totale par les étrangers pour s'assurer du contrôle définitif de nos ressources ne sera plus qu'une question de temps. Ce qui se profile à l'horizon avec les relations afro-chinoises est terrible. Ce n' est pas un vent de liberté qui s'annonce. C' est une tempête. Nous avançons vers le gouffre, à moins que nous sachions tirer notre épingle du jeu.
Que faire?
La Chine était un pays dominé. Elle a profité de la confrontation entre les deux supers grands pour se libérer et s'imposer. Pour devenir une grande puissance, elle s'est appuyée sur l'industrie, l'agriculture, la défense et la recherche, avec ses 4 modernisations. Elle a su ce qu' elle vaut, et a tiré profit de son poids humain. Elle était un marché, et l'Europe avait besoin de marché pour ses produits. Pour qu' une industrie occidentale s'installe en Chine, le gouvernement chinois exigeait un transfert de technologie. En peu de temps elle a maitrisé la technologie européenne et est devenue une puissance industrielle. La Chine a encouragé les entreprises occidentales à s'installer sur son territoire. En donnant la santé, l'éducation et le logement gratuitement à sa population, elle faisait qu' un chinois peut travailler avec peu de salaire et s'en sortir. Un ingénieur occidental était payé plus de 10 fois plus cher qu' un ingénieur chinois. Les entreprises occidentales étaient donc très tentées de s'installer en Chine. Le gouvernement chinois allait plus loin en supprimant les impôts des sociétés occidentales sur son territoire ou en les réduisant considérablement. La Chine assurait donc un énorme bénéfice aux sociétés occidentales qui s'installaient sur son territoire. La Chine donnait pour seule condition à ces entreprises le transfert de technologies. Dès qu'une société étrangère s'installait en Chine, la Chine sélectionnait ses meilleurs spécialistes dans le domaine de l'entreprise et les envoyaient se former dans l'entreprise occidentale. Pas de tribalisme grégaire ou de l'affinité politique dans le choix des spécialistes. Seule la capacité comptait. Une fois la sélection faite, la Chine donnait à ses spécialistes un temps précis pour assimiler la technologie nécessaire. Au bout de la période donnée, le gouvernement chinois s'assurait que ses citoyens sélectionnés sont capables d'assurer eux-mêmes la production de l'entreprise occidentale où ils ont été envoyés. Si le résultat était positif, la Chine créait une société rivale où ses spécialistes faisaient la même Product que l'entreprise occidentale, devenant de ce fait un rival des sociétés occidentales dans le domaine. Dès qu'elle parvenait à produire, ma Chine imposait à la société où se sont formés ses ingénieurs de payer les impôts. Par cette astuce et d'autres, la Chine a maitrisé la technologie occidentale. Ceci n' a été possible qu'avec des dirigeants nationalistes au pouvoir en Chine, qui avaient une vision claire de leur pays. Ils savaient exactement ce qu'ils voulaient. Ils n'utilisaient pas le peu de ressources du pays pour augmenter leurs train de vie comme le font les présidents néocoloniaux imposés aux pouvoirs en Afrique par l'occident impérialiste. Ces présidents ne sont que des mendiants qui vont en Chine pour les réalisations et les prêts au lieu de chercher comment profiter de la Chine pour sortir leurs pays de marasmes qu'ils ont créé avec leurs maîtres occidentaux. Ils n'ont aucune vision, c' est pourquoi les Africains n' ont pas de choix. Ils doivent se battre pour évincer les incapables à la tête de leurs pays et faire arriver au pouvoir des nationalistes qui pourront savoir utiliser l'avantage unique des ressources naturelles et humaines pour négocier un transfert de technologie et l'indistrialisation, en place des présidents inconscients qui ne mesurent pas la portée de leurs actes et jouent aux mendiants pour augmenter leurs trains de vie toujours plus élevé. l'Afrique est un champs de bataille pour le contrôle de ses ressources, et les Africains doivent pouvoir tirer profit de cette situation. Sinon c' est un génocide qui nous attend au bout du tunnel. Les Africains doivent arrêter avec leur messianisme et comprendre que personne ne viendra les sauver,ni Dieu, ni la Chine, ni la Russie. Les Africains sont les seuls à pouvoir se libérer. Ils doivent prendre conscience de leur force, qui est celle de posséder ce que tout le monde veut, et ne donner qu' à celui qui les aide à s'industrialiser, maîtriser la technologie et se défendre contre ses agresseurs. Pour celà, le panafricanisme est incontournable. Si nous avions des présidents nationalistes uni dans un État africain, on devait exiger par exemple à la Chine de nous apprendre à fabriquer la bombe nucléaire, et en retour nous lui donnons des ressources dont elle a urgemment besoin. La bombe nucléaire est l'élément crucial de notre liberté. C' est notre arme de dissuasion. Avec cet arme, nous assurons notre liberté. En rappel, les Etats-Unis avaient accusé l'Irak de Saddam Hussein de posséder cette arme. Pour montrer au monde sa bonne foi, l'Irak a accepté aucune mission de l'ONU vienne vérifier le pays. Les résultats de L'ONU ont montré que l'Irak ne possède pas cette arme. Les États-Unis d'Amérique ont attaqué le pays et ont pendu publiquement son président. Les États-Unis ont accusé l'Iran de posséder aussi cette arme. L'Iran a accepté posséder. Et comme les États-Unis ne savent pas si l'Iran en possède réellement, ils menacent constamment d'attaquer le pays sans pouvoir le faire. Quand ils ont accusé la Corée du Nord de posséder cette arme, le pays n' a même pas voulu laisser subsister le doute. Il a testé cette arme et le monde entier a vu. Son président a affirmé qu' il a les bombes atomiques dirigées vers les États-Unis d'Amérique et que le déclencheur est sous son bureau. Les États-Unis d'Amérique n' ont pas eu le courage d'attaquer la Corée du Nord depuis des décennies, et ils ne le feront pas. Ceci montre le poids défensif de cette arme. Le but pour les Africains de posséder cette arme n' est pas dans le but d'agresser, mais pour se défendre. Il ne s'agit pas d'être des tigres, mais des buffles et des éléphants. Ces derniers n' agressent pas. Et quand on fait l'erreur de les agresser, on constate très vite qu'on s'est trompé d'adversaire. Seuls les présidents nationalistes au pouvoir en Afrique peuvent comprendre tous ces enjeux défensifs et poser sur la table de négociation avec la Chine la technologie nucléaire, au lieu de mendier des prêts et quelques infrastructures. Les Africains n' ont pas le choix. Ils doivent lutter pour faire émerger les nationalistes au pouvoir pu bien ils doivent s'apprêter à périr, parce que ce monde est celui des loups et des agneaux. On 'e résiste pas dans ce monde si on ne peut pas se défendre. Les Africains doivent toujours chercher ce qui est le plus à même de défendre leurs intérêts et leur éviter le génocide qui profile à l'horizon. Ils doivent soutenir leurs mouvements nationalistes qui, seuls, peuvent anticiper sur la mort à venir du peuple à venir. Je le martèle avec insistance Et dans ce cas, la Ligue Associative Africaine et la LIMARA sont assez avancés. Les Africains doivent être capables de soutenir financièrement des organisations qui luttent pour eux, au lieu de donner leur argent à l'église qui ne peut leur garantir aucun lendemain meilleur, et rentrer demander des comptes à l'Etat ou à l'opposition quand la misère s'installe, au lieu de demander des comptes à qui ils ont donné leur argent, c' est-à-dire l'église et les mosquées. La Chine est certes mieux que l'occident, mais c' est parce qu'elle n' a pas encore le monopole en Afrique. Et on ne connaîtra son vrai visage que si nous lui donnons la possibilité de prendre le monopole en Afrique.