Il a dit émergence à l’horizon 2035 ? Le pire reste à venir

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Dans l’un de ses rares discours adressés au peuple camerounais, le président Paul Biya a promis l'émergence du Cameroun à l'horizon 2035. Cette promesse se situe à la suite de beaucoup d'autres.  A sa prise de pouvoir, il avait promis la rigueur et la moralisation pour éviter les détournements de fonds publics, la corruption, la paresse et autres tares. La conséquence est que le Cameroun a été placé pays le plus corrompu du monde. Ses amis et lui ont vidé les caisses du pays et ont précipité le pays dans une grave crise économique. Par la corruption, les incapables et paresseux fainéantisent dans les postes de responsabilité tandis que les capables sont en chômage. Plongés dans la crise, le président Paul Biya avait promis la sortie du tunnel. Jusqu'à présent, on n’a pas encore vu le bout du tunnel. La crise s’est plutôt ravivée. Le système sanitaire s'est dégradé depuis cette promesse. Les pauvres sont exclus des soins de santé et meurent devant les hôpitaux faute de moyens. Le président Paul Biya a lancé les grandes réalisations. Ses réalisations ont excellé dans la vente aux enchères de nos entreprises étatiques. Dans la foulée, il a lancé l'émergence à l'horizon 2035.

A l’horizon 2035, nous sommes supposés quitter de pays sous-développé à un pays développé, au même niveau que les dragons d’Asie (Hong-Kong, Taiwan, la Corée du Sud, Singapour) ou des pays comme le Brésil. Tous ces pays ont quelque chose en commun, ce sont des pays industrialisés. On les appelle aussi les Nouveaux pays industrialisés. Parce que ce sont les industries qui fondent l’émergence. Au Cameroun, les industries ne sont pas créées. Au contraire, l’incapacité du régime à gérer et à prévoir a entraîné la faillite des maigres entreprises laissées par son prédécesseur aussi nul que lui. Gouverner c'est prévoir, vivre et survivre c'est prévoir. Les grandes nations sont celles qui savent prévoir et anticiper. Prévoir c’est miser sur la jeunesse et l'industrialisation. Le président Paul Biya promet l'émergence sans industries. Autrement dit, il promet les omelettes sans œufs. Ceci a un nom, c’est la pure sorcellerie. Sa politique de diviser pour mieux régner a conduit le pays dans le chaos. Certains anglophones ont déjà pris les armes et revendiquent un Etat autonome. Il y a un clivage Nord-Sud que le régime n’a pas comblé. Donc nous n’avons pas encore formé une Nation. Le régime, en adoptant la politique de diviser pour mieux régner a la force de durer au pouvoir à volonté, puisqu’il peut à tout moment monter un groupe contre un autre, et créer les rivalités entre groupes, s’appuyer sur un groupe pour vaincre un autre. Mais il ne peut pas s’appuyer sur les tensions qu’il créé entre ces groupes pour façonner une émergence. Il n’y a pas de progrès dans les tensions, quand les différentes parties de ceux qui veulent construire cette émergence ne s’entendent pas. Nous sommes toujours confrontés aux incursions de la secte Boko Haram à l'extrême nord. Les coupeurs de route menacent dans l’Adamaoua. Aucune région du Cameroun n’est véritablement en sécurité. Le gouvernement, qui ne parvient pas à sécuriser le pays, ne peut pas nous conduire à l’émergence à l’horizon 2035. Il faut se placer à la sortie des classes et voir tous les élèves sortir, sachant qu'il n'y a pas de structures créées pour les absorber, pour comprendre que nous faisons exactement le contraire de l’émergence. Il ne s’agit pas de rester dans un bureau climatisé et faire des promesses fallacieuses. Il faut des structures économiques pour absorber les diplômés que nous produisons chaque année. Quand on sait que les entreprises ne sont pas créées, on comprend très vite que des jours difficiles nous attendent.  Avec un diplôme d'ingénieur et le doctorat on parvient encore à faire des vacations au secondaire, ce qui ne nous permet pas de vivre dignement. Nos enfants et nos cadets n’auront pas cette chance. Il n’y aura aucune émergence à l'horizon 2035. Il y aura plutôt le chaos. A plus de 30 ans les hommes sont encore sous la responsabilité de leurs parents ou sous leur dépendance plus ou moins directe. Beaucoup ne peuvent pas se payer le luxe de se marier, puisque mariage signifie responsabilité, dépenses. La conséquence directe est que plusieurs de nos sœurs sont sans maris, ce qui crée un sérieux problème social. Ce problème influence les relations de sexe et remet en question même l’organisation sociétale. Rares sont les hommes qui aujourd'hui, peuvent courir le risque de faire la polygamie. Il faut que chaque femme puisse avoir un foyer. Je reviendrai sur ce problème en détail, mais d'ores et déjà nous encourageons la polygamie pour donner à toutes les filles les mêmes chances d'être dans un foyer. L'émergence à l’horizon 2035 ne peut être réalisée sans les industries crées pour la soutenir. S’il n'y a pas une véritable politique d'unification du pays, s'il n'y a pas une idéologie forte animant le peuple camerounais, chaque jour nous quittons du mauvais et avance un peu plus vers le pire. Beaucoup rêvent de la fin des guerres au nord-ouest, au sud-ouest et à l’extrême-nord pour voir pointer la lueur d’espoir à l’horizon. Beaucoup rêvent de l’émergence, beaucoup rêvent d’un changement qui ne viendra pas avec ce régime. En vérité, notre pays avance très rapidement vers sa période la plus sombre. Tous les analystes politiques sérieux le savent. En concentrant toute sa politique sur son maintien au pouvoir, le régime de Paul Biya a vidé les caisses du pays et vendu les entreprises qui pouvaient nous éviter le pire. En contraignant les plus braves de nos citoyens à l’exil et au chômage, il a ôté à la Nation tout espoir d’un lendemain meilleur. Il nous a condamnés à la mort. La pauvreté a ceci de mauvais qu’elle ravive toutes les pulsions sanguinaires d’un peuple. Quitter le pays est actuellement la plus grande option qui s’offre à nous. Dans une décennie, elle risque d'être la seule, sauf si par un geste anticipatif, le peuple camerounais oublie les divergences et s’organise pour mettre hors d’état de nuire le gouvernement de Paul Biya. Même après le gouvernement de Paul Biya, la situation est telle qu’une réforme ne résoudra pas le problème. Il faudra une révolution pour réorganiser fondamentalement le pays. Et à l’heure actuelle, seule la LIMARA est capable de porter et de mener une telle révolution. Nous ne le disons pas parce que c’est le parti politique que nous dirigeons, mais parce que c'est la seule force actuelle qui sépare le peuple camerounais du destin funeste où il avance. Le régime nous conduit à l’abattoir, et la LIMARA est la seule force qui fera de nous des hommes libres, dignes, forts et respectés partout dans le monde. De par la qualité de ses membres, de ses dirigeants, le poids de ses idées, la LIMARA est actuellement la seule force politique nationale capable de redresser le pays. L'hésitation du gouvernement à donner notre récépissé témoigne de ce fait.

Le Cameroun depuis le régime d'Ahmadou Ahidjo est dans une descente aux enfers, accélérée par le régime très incompétent de Paul Biya. L'émergence à l'horizon 2035 sert à Bercer le peuple mourant. Le Cameroun est comme un malade devant un médecin incompétent qui lui injecte tout ce qu’il trouve à porter de main. Le malade est condamné à mourir. Chaque jour sa santé se dégrade un peu plus. A côté, il y a la LIMARA qui a le médicament et qui le propose à l’autre médecin qui refuse et joue à l’orgueilleux. Pour survivre, le malade doit prendre une décision révolutionnaire. La LIMARA tente de le soustraire à l’incompétent, mais c’est lui le malade qui doit tout déterminer. Il doit lutter avec la LIMARA pour se libérer du médecin incompétent. Ce malade c’est le peuple camerounais. Le médecin incompétent est le régime de Paul Biya. La LIMARA se présente comme la seule issue où les Camerounais doivent converger toutes leurs forces. L'heure n'est plus aux hésitations. Le malade mourant n’a plus beaucoup de temps devant lui. Il doit prendre rapidement une décision révolutionnaire. La LIMARA de son côté surmonte sa plus grande difficulté qui est financière et est prête à conduire le peuple au bonheur où il aspire depuis déjà trop longtemps.